Le coût des actes

     Le praticien conventionné doit  connaître le prix de revient de ses interventions. Il est de notoriété publique que beaucoup d'actes sont sous honorés du fait de leur opposabilité. Ceci impose au dentiste-chef d'entreprise de se rattraper sur des actes en honoraires libres pour équilibrer ses comptes.

     L'article R4127-240 du code de déontologie encadre la façon de déterminer nos honoraire. Afin de ne pas surfacturer ces actes, il importe de connaître leur coût, et, tenant compte des pertes réalisées sur les soins, de faire une péréquation équitable.

      Beaucoup d'actes sont opposables, la plupart ont un coût de revient supérieur aux  honoraires mentionnés à la CCAM. Il est utile de savoir de combien.

       Les plafonds d'honoraires sur la prothèse conjointe imposent de connaître le coût réel des actes afin de proposer une traitement réaliste économiquement.

        Cette situation s’aggravera l'an prochain, avec l'arrivée de plafonds sur la prothèse amovible. Ces plafonds étant très serrés, la marge est plus faible.

         Enfin, l'épidémie de coronavirus impose des précautions pour protéger les patients, le personnel et le praticien de la contagion. Certaines de ces précautions sont matérielles, (surblouses, masques, charlottes...), elles ont un prix. D'autres précautions résident dans l'organisation du cabinet, elle ont une durée, qui se répercute sur la productivité (moins de patient par jour,ou bien des actes plus long). Quelle est l'incidence de ce surcoût sur le prix de revient de l'acte.

     Nous vous proposons un tableur pour vous aider au calcul du prix de revient. Ce tableur prend pour base le coût horaire de fonctionnement du cabinet. 

     Il part des déclarations et décomptes de l'année précédente. Il est donc un peu optimiste, puisqu'il y a toujours un peu d'inflation, à chacun d'en tenir compte.

     Les fournitures de faible valeur sont intégrées à ce coût horaire.

     Les achat plus onéreux, effectués pour tel patient, ou pour tel type d'acte sont retirés globalement du montant des frais généraux, et réintégrés au moment du calcul proprement dit du coût de l'acte.

     Ce sont essentiellement les factures de prothèse, de fourniture pour l'implantologie, les matériaux de comblement pour la paro...

       A ce titre, les achats qui n'avaient pas lieu l'année précédente, et qui donc n'entraient pas dans les frais généraux de l'année servant de base, doivent être ajoutés a calcul du montant de l'acte proprement dit.

     Dans ce groupe, on trouvera les protections à utiliser contre la propagation du covid19.

       Les éléments de base du calcul, servant de données au tableur, sont issue de la déclaration 2035 de revenu professionnel libéral, le RIAP (Relevé Individuel d'Activité et de Prescription) fourni chaque année par la caisse de sécurité sociale, et le livre de dépense, il y a deux ou trois facture à sortir chaque mois.

    Téléchargez  (ci dessous) le tableur, le diaporama qui en constitue le mode d'emploi, et au travail !

   Un point intéressant : le taux urssaf est individualisé, acte par acte. Cette surtaxe sur l'assurance santé des dentiste conventionnés à été introduite par la convention dentaire de 2006. Son incidence sur le prix de revient n'est pas négligeable, elle peut majorer le coût de l'acte de facilement 5%, ce qui est énorme sur des actes déjà déficitaire.

     La convention de 2006 a introduit le taux urssaf, toujours en vigueur à ce jour. Voir page 20, Titre VI, article 6.1.

21 avril 2020